L’association Vendredi réinvente le stage en proposant 4 jours en entreprise et 1 jour au sein d’une association.

En un clin d’oeil

La boite

Nom : Vendredi
Siège : Paris
Créée en : 2015

Les Faiseurs

Prénom, nom : Félix de Monts
Âge : 26 ans
Études : SciencesPo Paris

Créer des liens entre les entreprises et le monde de l’associatif afin de mettre l’économie au service de la société ; telle est la mission de Félix de Monts fondateur de l’association, Vendredi.

Pour Félix, « chaque jour compte » pour résoudre les problèmes auxquels nous faisons collectivement face. Pour permettre de s’engager au quotidien et former des salariés plus citoyens, Vendredi offre un système de stage partagé entre entreprises et acteurs du monde associatif.

L’histoire commence en 2012 quand Félix, alors étudiant à Science Po, monte un projet permettant à quinze jeunes en “première année” de partir à Yaoundé (Cameroun) réaliser un stage en temps partagé entre une association de soutien scolaire et deux entreprises. 5 ans plus tard, l’association compte 6 salariés et 38 entreprises partenaires.

Au sommaire

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Vendredi, le concept

Bonjour Félix, comment as-tu eu l’idée de créer Vendredi ?

Avant de me lancer dans ce projet, j’étais étudiant à Sciences-po Paris. En matière d’expériences professionnelles, j’ai à mon actif trois stages en entreprise. J’y ai vu pas mal vu de souffrance au travail et d’absence de sens au quotidien. Cela m’a donné des idées et d’agir à mon échelle.

Vendredi, qu’est-ce-que c’est ?

Vendredi est une association qui propose des expériences de travail partagé entre entreprises et acteurs de l’innovation sociale.

Pour des stagiaires, faire un Vendredi c’est travailler 4 jours par semaine en entreprise et 1 jour par semaine au sein d’une association.

Nous déclinons également le concept pour des salariés en proposant divers formats d’engagement adaptés aux contraintes managériales et aux enjeux RH.

Aujourd’hui, nous proposons 3 formats d’engagement :

  • Mentorat Technique | 6 à 12 jours par an | 1 vendredi par mois organisé de façon souple
    Le salarié accompagne un entrepreneur social ou un salarié en association pour le faire monter en compétences dans une logique de co-développement. Ce modèle s’inscrit dans des logiques de développement des talents.
  • Mission Courte | 15 à 30 jours par an | 1 vendredi par semaine pendant plusieurs mois ou quelques semaines en continu
    Le salarié mène une mission immersive en lien avec ses compétences. Ce modèle répond à des logiques de développement des talents, formation et gestion de carrière. Nous l’expérimentons notamment dans le cadre de Graduate Program.
  • Mission longue | Plus de 6 semaines | Sur des formats alternés ou à temps plein
    Le salarié mène une mission immersive longue. Ce modèle est principalement à destination de personnes en inter-mission ou de senior et s’inscrit dans le cadre d’enjeux liés à la gestion de carrière.
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Morgane, en stage partagé entre Chimex et RE-BELLE

À qui s’adressent ces stages partagés ?

Les stages s’adressent à des étudiants de master, à la recherche de stage de 4 mois ou plus. On a tout type de profils.

Quelles sont les valeurs que vous souhaitez défendre à travers Vendredi ?

La capacité de chacun de faire bouger les lignes, l’ouverture, l’engagement, la simplicité.

“Pour moi, l’engagement au sein d’une association est une source d’épanouissement individuel incroyable.”

Quel rôle jouez-vous auprès des entreprises, des associations, des étudiants ?

Notre travail consiste à identifier des associations dont les actions sont cohérentes avec les entreprises et à cadrer des missions adaptées au rythme et aux compétences des stagiaires et des salariés.

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L’équipe de Vendredi

Que gagnent les entreprises à dédier un vendredi à leurs stagiaires ou salariés à un engagement associatif ?

« Donner » un vendredi aux stagiaires comme aux salariés est un moyen de développer les talents, d’innover en matière RH et de créer une cohésion d’entreprise. Cela permet aussi de recruter les bons candidats et de leur donner envie de rester au sein de l’entreprise.

Comment sélectionnez-vous les associations ?

Le choix des associations se fait de concert avec les entreprises même si nous sommes forces de proposition en fonction des thématiques.

“Le monde de l’économie sociale et solidaire évolue, dynamisé par l’arrivée d’une culture start-up et du modèle du social business. Mais il est aussi en danger par la baisse des subventions.”

Quel est l’impact d’un engagement associatif sur une carrière ou sur un parcours universitaire ? En quoi s’engager est-il important selon toi ?

Pour moi, l’engagement au sein d’une association est une source d’épanouissement individuel incroyable.
C’est l’opportunité de découvrir d’autres univers, d’apprendre, de faire des rencontres…

Travail et engagement

Au quotidien, comment organises-tu ton travail ?

J’ai une méthode qui consiste à ne consulter mes mails que 2 fois dans la journée. Et chaque semaine, je gère une tache de fond et une tâche opérationnelle prioritaire.

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Quel regard portes-tu sur l’entrepreneuriat en France ?

La France est ambivalente, à la fois innovante avec des start-up qui bougent les lignes telles que Side, Switch, La Crème de La Crème… tout en étant conservatrice avec une lenteur administrative et des grands groupes frileux.

“Le travail devrait être pour tous une source d’épanouissement et de réalisation de soi orientée vers une utilité collective.”

Et quelle est ta vision de l’économie sociale et solidaire ?

Le monde de l’économie sociale et solidaire évolue, dynamisé par l’arrivée d’une culture start-up et du modèle du social business (ndrl : “entreprise sociale” qui contrairement aux organismes à but non lucratif dépendantes de financements extérieurs est une entité auto-suffisante financièrement).

Mais l’ESS est aussi en danger par la baisse des subventions. Il faut trouver de nouveaux mécanismes pour préserver la solidarité, comme Vendredi ou Micro-Don, car tout ne sera pas social business. Et cela peut même être dangereux. Le don a de réelles vertus.

Quelle est ta vision du travail, quel sens cela a-t-il pour toi ?

Le travail est pour moi une source d’épanouissement et de réalisation de soi orientée vers une utilité collective.
C’est ce que devrait être le travail, pour le plus grand nombre.

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Bastien partage son expérience auprès de la communauté

Quel(s) conseil(s) pourrais-tu donner a quelqu’un souhaitant se lancer dans l’aventure entrepreneuriale ?

Tomber amoureux de son problème. Vouloir apprendre, plus vite, chaque semaine. Profiter de l’instant, le vivre pleinement, sans perdre la vision de long terme.

Bonus de boite

Une anecdote à nous raconter ?

L’histoire de Juliette ! La première étudiante a avoir fait un Vendredi en France. Elle s’est éclatée. Et a tellement sensibilisé autour d’elle qu’Emmaüs Défi et Saint Gobain sont devenus partenaires.

Ton rêve le plus fou ?

Que chacun fasse son Vendredi. À sa façon. Dans son travail. Chaque semaine. Ou chaque mois.

Petit, que voulais-tu faire comme métier ?

Aventurier parfois. Politique à d’autres moments. Sportif de haut niveau dans mes rêves !

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L’équipe de Vendredi

Crédits photos : Vendredi