Rencontre avec Marc, jeune entrepreneur et créateur de la marque Meat Me.

C’est l’histoire de deux amis qui ont voulu se lancer un défi. Rendre l’apéritif gourmand, sain et solidaire !

L’aventure a débuté il y a deux ans, lorsque Thomas découvre en Afrique du Sud le biltong, provenant de l’Afrikaan “bil”, signifiant “croupe” et “tong”, qui veut dire “langue”. Pour la petite histoire, certaines populations indigènes salaient la viande et la faisaient sécher afin de la conserver. Lorsque les Européens arrivèrent au début du 17e siècle, ils y ajoutèrent du vinaigre et des épices.

Thomas et Marc ont alors l’idée de lancer Meat Me et se retranchent dans le Limousin afin de créer LES bonnes recettes !

À travers leur entreprise, Marc et Thomas ne souhaitent pas seulement redonner une nouvelle jeunesse à la charcuterie, ils veulent également transmettre une valeur qu’ils affectionnent : celle du partage. En s’associant au Programme alimentaire mondial, ils reversent 10% de leurs bénéfices pour participer à la lutte contre la faim dans le monde.

Faiseurs de Boite est parti à la rencontre de cette joyeuse équipe pour une séance photo et Marc nous en dit plus sur Meat Me.

Meat Me, c’est quoi exactement ?

Meat Me est une équipe de mordus de gastronomie qui croient en une charcuterie qui fait sourire : saine, gourmande et solidaire. Sa mission est de faire des produits terriblement bons et sains qui invitent au voyage. On propose aujourd’hui trois recettes de biltong (viande marinée et séchée), toutes plus surprenantes les unes que les autres : coriandre et gingembre, ail et clou de girofle, piment Peri Peri.

Quelle est l’histoire de Meat Me ?

Meat Me est né d’une découverte lors d’un voyage en Afrique du Sud. Thomas y a dégusté un produit dont les Sud-Africains raffolent appelé “biltong” : une viande marinée, séchée et épicée.

De retour en France et après avoir constaté un certain entrain pour le biltong sud-africain (même si beaucoup le trouvait trop sec ou trop salé), on est tombé sur un chiffre qui nous a marqués : 86% des Français pensent que l’apéritif devrait être plus sain. Bingo ! Le biltong, avec ses 2,6% de matières grasses, semblait être le produit idéal !

On a donc passé un mois et demi dans le Limousin à travailler sur les recettes et sur le projet.

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“La difficulté n’est pas de créer son entreprise, mais de la développer et de se donner à fond, en sachant que le premier salaire n’est pas tout près !”

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© Meat Me

En combien de temps avez-vous créé Meat Me ?

De l’idée à la création d’entreprise, il s’est écoulé 10 mois ! Aujourd’hui, une personne travaille à plein temps avec nous : Victor, un gars complètement génial qui développe tout l’aspect B2C.

Avez-vous été aidés financièrement ?

Nous avons eu la chance d’être soutenu par des centaines de personnes formidables sur la plateforme de crowdfunding Ulule et de remporter des concours (Bourse Entreprendre à l’Essca et Le Phare à Kedge Business School) qui nous ont permis de lancer les premières productions.

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Selon toi, est-ce simple de créer son entreprise aujourd’hui en France ?

Oui ! Les aides sont nombreuses et l’accompagnement à l’entrepreneuriat est riche et diversifié. La difficulté n’est pas de créer son entreprise, mais de la développer et de se donner à fond, en sachant que le premier salaire n’est pas tout près.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?

La première difficulté a été de créer un produit vraiment surprenant. Il ne fallait pas seulement que celui-ci soit bon, il fallait qu’il soit EXTRA ! Les tests ont été très nombreux. Par ailleurs, la recherche du bon atelier de production a été longue, périlleuse et exaltante puisque nous cherchions un atelier aussi exigeant que nous.

La seconde difficulté a été de construire une offre cohérente et de comprendre comment fonctionnait le monde des épiceries fines et cavistes. Après plusieurs tests infructueux, nous avons finalement trouvé la bonne solution en ouvrant un nouveau point de vente Meat Me chaque jour ! 😉

“Pour nous, le travail est un moyen de se réaliser personnellement et de changer le monde !”

Qu’est-ce que la création d’entreprise t’apporte au quotidien ?

Une liberté incroyable de gérer son temps comme on l’entend, du stress quand on n’arrive pas à suivre les commandes, des surprises gustatives quotidiennes et des rencontres humaines fascinantes.

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Quels conseils donnerais-tu à des personnes souhaitant se lancer dans l’entrepreneuriat ?

On aime suivre la méthode du lean startup développé par Eric Riès dans son livre. Il s’agit de :

– Confronter son produit le plus vite possible au marché même s’il n’est pas parfait est, de loin, le plus important. Si on passe trop de temps sur la théorie, on se lancera jamais vu le nombre d’incertitudes qui ne pourront jamais être levées sans se confronter au marché.

– Avoir le plus rapidement le feedback de ses clients.

– Retravailler son produit pour qu’il corresponde aux attentes.

– Recommencer.

– Se concentrer sur une seule chose : sa trésorerie.

“Un homme passionné est quelqu’un d’incroyablement vivant. Chacun peut et doit être inspirant !”

Aujourd’hui, quel bilan pouvez-vous dresser de votre entreprise ?

Il est trop tôt pour dresser un bilan général. Sur le produit, on est vraiment satisfait des retours. Les gens l’adorent et en redemandent. D’une façon plus globale, on aurait pu mieux s’entourer au départ sur l’élaboration des recettes. Ça nous aurait fait économiser un temps fou.

En tout cas, aujourd’hui, nous souhaitons devenir les leaders et les référents de la charcuterie saine et gourmande en Europe. On développe de nouvelles recettes à base de viandes plus exotiques (autruche ou kudu par exemple) et on prévoit une nouvelle gamme de charcuterie pour bientôt. 😉

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Quelle est votre définition du travail ?

Pour nous, le travail est un moyen de se réaliser personnellement et de changer le monde.

Il a une double facette : à la fois au niveau personnel par l’apprentissage, le progrès, le dépassement de soi et la concrétisation de ses talents ; et au niveau communautaire par l’entraide, le changement et l’amélioration générale.

On souhaite défendre le travail bien fait, le partage, le rire et le goût.

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Qu’est-ce qui vous inspire ?

Tous les gens qui vivent de leurs passions et détonnent par leur connaissance d’eux même. Un homme passionné est quelqu’un d’incroyablement vivant. Chacun peut et doit être inspirant !

Une anecdote ?

Nos premières recettes lamentables et immangeables, nos soirées passées à mettre notre biltong dans nos jolies boites, nos premières livraisons en bus ou en Vélib 😉 Toutes ces « premières fois » absolument géniales et déroutantes.

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© Meat Me

Petits, quel(s) métier(s) rêviez-vous de faire ?

Je rêvais de construire des maisons géniales et Thomas voulait devenir dresseur de kangourou. On a construit une super boite, et nous dressons des listes de recettes formidables, ça s’en rapproche non ?

Meat Me en chiffres

92
Points de vente
3
Recettes super chouettes
27
Pour cent de blagues réussies chaque jour

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