Sandrine a créé Madagas’care, une marque de soins cosmétiques naturels mettant à l’honneur l’île de Madagascar et ses habitants.

En un clin d’oeil

La boite

Nom : Madagas’care Cosmétiques
Créée en : 2015

Le Faiseur

Prénom, nom : Sandrine Lecointe
Études : Céramiste d’art

Il aura suffit d’une rencontre pour donner à Sandrine l’envie de lancer sa marque de cosmétiques naturels. En voyage à Madagascar d’où elle est originaire, une femme lui raconte comment elle réalise ses huiles de massage grâce aux plantes locales.

C’est le déclic pour Sandrine qui, une fois rentrée à Paris, quitte son CDI pour se lancer dans l’aventure. 2 ans plus tard, les premiers soins sont commercialisés et une partie des ventes est reversée à une société malgache engagée dans la reforestation de l’île.

Engagements, valeurs, vie d’entrepreneure, Sandrine nous dit tout sur ce projet éthique et solidaire !

Salut Sandrine ! Tout d’abord peux-tu te présenter brièvement ?

Bonjour ! Je suis la fondatrice de Madagas’Care Cosmétiques, que j’ai créée en 2015 et dont les produits sont commercialisés depuis janvier 2017. Parisienne d’adoption, j’ai vécu 20 ans en Afrique noire et je vis à Paris depuis 2006. Je voyage toujours beaucoup mais essentiellement à Madagascar depuis quelques temps !

Madagas-care-cosmetiques-naturels

Pour chaque produit acheté, un arbre est planté sur le terrain de l’Alamanga

Quel a été le déclic pour entreprendre ? Que faisais-tu au moment où tu as souhaité créer ton entreprise ?

J’ai eu l’idée en 2014 peu après mon accouchement. En fait, le déclic est survenu à Madagascar lorsqu’une dame qui me massait m’a racontée comment elle faisait son onguent. Elle m’a emmenée avec elle dans la forêt et m’a montrée tout ce que la nature lui offrait pour la rendre belle, la soigner, etc.

J’ai alors compris qu’elle avait de l’or dans les mains et que moi, citadine depuis 10 ans, je m’étais trop éloignée de cette nature. Je suis rentrée en France avec la ferme intention de quitter mon confortable CDI et de mettre en avant mon île, sa richesse, aider ses habitants… et lutter contre le fléau de la déforestation !

J’ai donc quitté mon CDI dans le secteur des énergies et me suis formée à la création d’entreprise, à la cosmétique naturelle, à la formulation et bien d’autres choses pendant plus de 2 ans.

Étais-tu intéressée par l’entrepreneuriat à ce moment-là ?

Oui, j’ai toujours eu l’esprit entrepreneurial. J’ai créé ma première société d’éveil artistique pour les enfants d’expatriés au Congo lorsque j’avais 25 ans. Une superbe aventure ! Je suis fille et petite-fille d’entrepreneurs. Je pense que ça doit être dans nos gênes de « créer »  et d’entreprendre !

“Ma société est un projet de vie. Un héritage pour mon fils. Je souhaite qu’il connaisse ce que j’ai connu en Afrique et à Madagascar.”

Comment as-tu constitué ton réseau pour mettre au point Madagas’Care ? As-tu été accompagnée ?

Bien sûr que j’ai été accompagnée. Je dis toujours que c’est une chance de pouvoir créer sa société sur Paris car il y a pléthore de structures d’accompagnement. Je me suis construit mon réseau petit à petit et aujourd’hui, il m’est d’une grande aide dans ma levée de fond !

Pourquoi as-tu à cœur de défendre et valoriser tes origines via ce projet ?

Je pense que c’est plus qu’un projet entrepreneurial. Ma société est un projet de vie. Un héritage pour mon fils. Je souhaite qu’il connaisse ce que j’ai connu en Afrique et à Madagascar et que tous les enfants connaissent dans 80 à 200 ans encore les forêts, les baobabs, les lémuriens, ces animaux endémiques, cette flore qui m’est chère…  Je ne le conçois pas vivre dans un univers fait de béton et de plastique.

Madagas-care-cosmetiques-naturels

Planteuse, sur le terrain de l’Alamanga

Tu t’inscris dans une démarche écoresponsable : peux-tu nous expliquer ce que cela veut dire et en quoi cela consiste précisément ? Quels sont tes engagements ?

Cet engagement d’éco-responsabilité est une valeur fondamentale de ma société. Il guide chacune de mes décisions ! Limiter mon impact sur la planète est fondamental : soins naturels, des flacons recyclables, des emballages en cartons recyclés, des coffrets réutilisables ou encore des lingettes lavables sont pensés pour réduire les déchets, lutter contre la pollution de l’eau et des terres.

Au-delà de ces aspects environnementaux, c’est aussi un véritable engagement social et éthique que je veux mettre en place à terme.

Quelle est ta vision de l’univers des cosmétiques aujourd’hui ?

Oulah ! Vaste sujet ! Ma vision est simple : nous n’avons pas besoin de consommer pour consommer. Il faut que le soin réponde à un besoin. Il y a aussi tellement de labels qui sont créés pour perdre le consommateur ! C’est pourquoi je joue la carte de la naturalité. Mes soins sont formulés avec 96 à 100% d’ingrédients d’origine naturelle sans pétrochimie toxique pour l’homme et l’environnement.

Comment peut-on avoir une peau saine aujourd’hui ?

C’est simple : à mon sens, une bonne hygiène de vie, une alimentation équilibrée, des soins qui vont à l’essentiel, protecteurs et le plus naturels possible.

Madagas-care-cosmetiques-naturels

Comment gères-tu ton investissement dans ton projet au quotidien ? Vas-tu régulièrement à Madagascar ?

Durant les deux premières années de développement, oui, j’ai fait plusieurs allers/retours. Aujourd’hui, je n’y vais que s’il y a un besoin spécifique. Prochainement, j’y retournerai pour nos 2000 arbres plantés et le lancement de la marque à Madagascar !

Quelle a été ta première « danse de la joie » vis-à-vis de ton projet ?

Quand la banque a dit « OUI » !

As-tu/ as-tu eu des moments de doutes ? Comment les as-tu vécu et où trouves-tu ta motivation ?

J’ai tous les jours des moments de doutes ! Mes amis entrepreneurs sont là pour m’écouter et me comprendre. Mon fils me redonne foi en ce projet aussi (enfin… pas tout le temps !) mais c’est un peu pour lui que je me bats !

Madagas-care-cosmetiques-naturels

Y-a-t-il quelque chose qui t’a particulièrement touchée/inspirée ? (lecture, rencontre, etc.)

Je suis une grande curieuse alors TOUT m’inspire ! En ce moment, il y a l’exposition « Madagascar » au Quai Branly. Chaque objet, chaque sculpture, chaque matière est source d’inspiration.

Aujourd’hui, où en es-tu avec Madagas’Care ?

Aujourd’hui, je suis en pleine levée de fond pour me développer. Je veux aller plus loin avec LA personne qui croira en moi et en cette aventure, alors on pourra presque toucher les étoiles et reboiser Madagascar en entier, un jour !

Que dirais-tu à la Sandrine qui avait 10 ans ?

Crois-en-toi ! Tu peux le faire !

Petite, que voulais-tu faire comme métier ?

Un grand classique : vétérinaire !

Madagas-care-cosmetiques-naturels