Le Petit Ballon, du pinard à domicile !

Recevoir chaque mois des bouteilles de vin à déguster chez soi, tu en rêvais ? Le Petit Ballon l’a fait !

Martin Ohannessian a eu la brillante idée de créer Le Petit Ballon en 2011 avec cette envie de décomplexer la dégustation de vin. Et si, reconnaître un Bordeaux d’un Bourgogne n’était pas réserver à de fins connaisseurs ?

Avec ses box mensuelles, Le Petit Ballon rend la dégustation de vins accessible à tous, tout en changeant le mode de consommation du vin. En effet, Le Petit Ballon permet à ses abonnés d’en savoir plus sur le vin qui qu’ils dégustent, sur son histoire, et surtout, sur la personne qui le crée.

Martin a répondu à nos questions et nous en dit plus sur les coulisses du Petit Ballon et le fonctionnement de son entreprise.

Pourriez-vous vous présenter brièvement ?

Le Petit Ballon c’est l’acteur du vin sans baratin. Nous sommes le référent des abonnements de vin avec 100 000 abonnés en France, en Angleterre, et en Belgique. Nous souhaitons devenir le plus gros vendeur de vin dans l’hexagone.

Combien êtes-vous dans l’équipe et qui fait quoi ?

L’équipe est composée de 20 personnes et nous sommes trois fondateurs. Je suis le président, Jean-Michel Deluc est le Maître Sommelier et Matthieu Lesne, directeur du développement, a rejoint l’aventure quelques mois plus tard.

L’équipe se compose ensuite d’un directeur général, 3 personnes pour la partie vin, 1 personne en acquisition, 2 développeurs, 1 webdesigner, 1 créa, 2 en communication marketing, 2 personnes pour le marché UK, 1 personne sur la partie Belgique et BtoB, 3 personnes pour la partie SAV.

“En tant que bon épicurien et fan de vin je souhaitais enfin faire la différence entre un Bordeaux et un Bourgogne”.

Depuis quand existe Le Petit Ballon ? Où êtes-vous installés ?

Le Petit Ballon existe depuis janvier 2011. Nous sommes installés entre Paris et Barcelone. À Paris nous disposons d’une boutique au 43 rue du Rocher dans le 8^e. Nos bureaux parisiens sont situés dans le 10^e arrondissement.

Comment fonctionne Le Petit Ballon, quel est le concept ?

Nous proposons des abonnements de vin. Chaque mois nos abonnés reçoivent deux bouteilles de vin livrées chez eux. Tous les vins sont sélectionnés par Jean-Michel Deluc. Si un vin a plu, il est possible de le racheter sur la boutique en ligne ou alors dans notre cave rue du Rocher. Nous disposons donc de deux boutiques qui permettent à tous d’acheter nos pépites. Les abonnés bénéficient d’un tarif préférentiel imbattable.

Dégustation de vins

A qui est destiné Le Petit Ballon ?

Notre cœur de cible est relativement jeune : 25-35 ans, et plutôt urbaine. Nous touchons des amateurs de vins qui apprécient et souhaitent en savoir plus sans se prendre la tête. Néanmoins, l’âge de nos abonnés est très large et nous avons des clients de tout âge.

Comment en êtes-vous arrivés là ?

L’entreprise est née d’un besoin et d’une idée. En tant que bon épicurien et fan de vin, je souhaitais enfin faire la différence entre un Bordeaux et un Bourgogne. J’ai pris des cours d’œnologie, mais vite trop chers, contraignants et pas si attrayants. C’est alors que j’ai eu l’idée de créer des abonnements de vin en cassant les codes et en recevant simplement à la maison une sélection de l’un des meilleurs sommeliers du monde pour découvrir des vins et apprendre à déguster.

“Chaque mois le vigneron se dit que des milliers d’abonnés découvrent et dégustent sa bouteille”.

Comment faites-vous pour répondre aux goûts de vos abonnés ? Est-ce que cela fonctionne tout le temps ?

On peut connaître les goûts des abonnés via un questionnaire qui donne ensuite le type de vin que l’on aime bien. Nous avons développé au Petit Ballon une classification innovante de 15 « couleurs » qui représente chacune un type de vin, un goût, des accords mets et vins. On ne choisit plus son vin par appellation, mais en fonction de ce que l’on aime, de ce que l’on va manger ou encore de l’occasion. Avec cette classification, nous aidons les consommateurs à choisir le vin qu’il leur convient.

Notre but n’est pas de les enfermer dans un profil, mais de les guider vers ce qu’ils aiment et ce qu’il leur faut déguster. Nos abonnés reçoivent tout type de vin, c’est aussi ça la découverte du vin au Petit Ballon. Avec ça, ils découvrent vraiment les vins qu’ils aiment.

En quoi votre entreprise « révolutionne » t-elle un mode de consommation (comme indiqué sur votre site) ?

Notre entreprise révolutionne un mode de consommation, car nous sommes tout simplement sur une formule d’abonnement. Chaque mois le vigneron se dit que des milliers d’abonnés découvrent et dégustent sa bouteille. Pour lui, c’est un relai de communication énorme et nous sommes le seul intermédiaire. L’abonné connaît toute l’histoire du vin et on ne peut pas être plus transparent que cela. Cela change de l’achat de vin chez un caviste ou en supermarché où le consommateur n’a aucune information hormis celle sur l’étiquette. Nous souhaitons parler du vin autrement, casser les codes et ne pas rentrer dans la vision classique du vin. Notre classification des vins par couleurs en est aussi l’exemple.

Foire au vin – dégustation

Il s’agit de vente d’alcool. Y a-t-il des normes à respecter ? Est-ce que celles-ci représentent des contraintes particulières ?

La vente d’alcool engendre forcément des règles à respecter. Il faut avoir une licence, et respecter une bonne loi, la loi Evin. Nous devons être assez carrés dans notre communication tout en ne perdant pas notre côté sympathique. C’est tout l’équilibre à trouver. Il est certain que nous vendons de l’alcool et que nous sommes de facto moins libres en termes de communication, partenariats que dans d’autres domaines comme le food ou le textile.

Quelles ont été les grandes étapes pour mettre en œuvre le projet ?

L’étape la plus importante était surement la finition du concept avec les clients ! On a fait pas mal de “focus group” sous forme de dégustation pour voir ce qu’attendait notre cible. La pierre angulaire du projet.

“Raconter toutes les difficultés, ce serait trop long :)”

Vous êtes jeunes, est-ce difficile de se faire une place dans le secteur de l’œnologie ?

Je ne crois pas que c’est une histoire de jeunesse, mais plutôt d’expérience. A 30 ans il y a des dégustateurs super solides ! Nous, on y connaissait plutôt rien, on a donc fait appel à l’un des meilleurs sommeliers du monde pour démarrer l’aventure.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?

Raconter toutes les difficultés, ce serait trop long 🙂 Mais la principale a été de faire connaître le concept de l’abonnement. Nous sommes arrivés parmi les premiers dans ce domaine, et les premiers clients ont été durs à convaincre. Laisser ses coordonnées de carte bancaire pour un prélèvement mensuel à une box vin, ce n’était pas gagné d’avance !

Si vous deviez retenir une « leçon » que vous a apprise la création d’entreprise, ce serait quoi ?

Se battre, tous les jours ! Ça finit par payer !

Quelle(s) qualité(s) avez-vous développées ?

On doit savoir tout faire dans une startup. On a commencé à 3, il fallait donc connaître le vin, les projets web, l’acquisition et la fidélisation de client, l’ouverture d’une première boutique….Je pense que notre meilleure qualité est de savoir faire beaucoup de choses !

Un conseil à donner à ceux qui hésitent à se lancer ? Et vous, quels conseils avez-vous reçus ?

Croyez en vous !!!!

Avez-vous bénéficié d’aides en particulier ?

Oui beaucoup ! D’abord de l’incubateur d’HEC, de l’EM LYON, mais surtout de nos amis, familles qui nous ont vraiment aidés à faire connaître Le Petit Ballon.

Votre conseil incontournable pour la consommation de vin ?

Apprécier le vin sans forcément savoir en parler, ne pas complexer. Et surtout dire si on n’aime pas et si le vin est bouchonné.

L’équipe du Petit Ballon

Comment voyez-vous votre entreprise sur le moyen/long terme ?

On veut être le plus gros vendeur de vin en France d’ici quelques années.

Une anecdote pour finir ?

Le nom du Petit Ballon vient d’un inconnu rencontré par Martin à un comptoir d’un bistrot parisien !

Crédit photo : Le Petit Ballon

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