Le Baigneur, la marque de cosmétiques pour homme de Fabien Meaudre

Apriori, rien ne destinait Fabien Meaudre à se lancer dans le monde de la cosmétique. Diplômé en hôtellerie, Fabien fait d’abord ses armes dans le secteur de la restauration puis celui de l’événementiel.

Mais l’envie de créer son entreprise lui trotte dans la tête et ses intérêts et engagements pour le bio et le développement durable le dirigent peu à peu vers la fabrication de produits et soins pour hommes.

C’est ainsi que naît Le Baigneur. Une marque de cosmétiques pour homme engagée proposant savons et soins naturels bio et made in France.

Depuis 2012, les produits du Baigneur envahissent les concept-stores et autres boutiques branchées. Alliant efficacité et savoir-faire traditionnel, Le Baigneur souhaite s’inscrire dans une démarche de responsable à travers notamment des emballages 100% recyclables et l’utilisation de produits naturels.
 
En pleine installation de sa boutique dans le 11e arrondissement de Paris, Fabien a pris le temps de répondre à nos questions pour nous parler de son métier et de ses engagements.

Que faisais-tu avant de créer Le Baigneur ?

J’étais manager dans la restauration ! Puis dans l’événementiel. Des univers différents mais dans lesquels on doit être multitâches, comme pour faire des savons !

Pourquoi avoir quitté ce domaine pour celui des soins pour hommes ?

J’ai toujours était intéressé par le monde du bio et du développement durable. J’avais envie de créer ma boite mais il me manquait l’idée du produit !

Je me suis rendu compte qu’il y avait peu de produits cosmétiques pour les hommes qui me plaisaient. Alors j’ai voulu lancer mon entreprise en créant des produits que j’avais envie d’acheter et d’utiliser.

Les premiers savons ont été créés par un artisan pendant que je m’occupais des emballages et de la vente. Puis je me suis formé au métier de savonnier.

Le Baigneur, c’est quoi exactement ?

Le Baigneur, c’est une marque qui propose des produits cosmétiques pour les hommes comme des savons, mais également des huiles pour le visage et la barbe ainsi que des produits de rasage. Le tout est fabriqué par mes soins.

“Le nom « Le Baigneur » fait référence à ce personnage souvent peint : un homme nu dans un environnement naturel, évoquant ainsi un sentiment de simplicité et de beauté.”

Combien de personnes travaillent pour Le Baigneur ? Comment se répartissent les postes ?

Je m’occupe de la production et du développement des produits. Je cherche et teste les formules. Je gère également la vente à l’étranger. Zareen s’occupe de la communication et de la post-production ainsi que de la partie commerciale française. Et puis il y a Damien qui est le comptable de la société. Mais tout le monde s’occupe un peu de tout.

Un savon, ça se prépare comment ?

Un savon est une émulsion entre un corps gras (huile végétale) et une base forte (soude caustique). Nous choisissons des huiles en rajoutant des principes actifs telles que des huiles essentielles. Nous pouvons ajouter de l’argile ou de la pulpe de coco selon les bienfaits que nous voulons offrir. Puis nous rajoutons de l’huile végétale appelée le “surgras” qui apporte une meilleure hydratation de la peau. Coulé dans les moules, le savon sèche ensuite pendant un mois.

Pour finir, ils sont emballés à la main !

L’identité visuelle de la marque est très forte. D’où vient-elle ? Quelle image as-tu souhaité transmettre ?

L’idée est celle d’un retour aux sources avec un graphisme un peu rétro sans être vieillot.

C’est Atelier Müesli qui a réalisé l’identité graphique du Baigneur. Le nom « Le Baigneur » fait référence à ce personnage souvent peint par Cézanne et Matisse : un homme nu dans un environnement naturel, évoquant ainsi un sentiment de simplicité et de beauté. C’est une figure esthétique empreinte de liberté et de quiétude qui s’épanouit au contact de la nature.

À travers Le Baigneur, quelles sont les valeurs que tu souhaites défendre ?

À travers le choix des ingrédients et du packaging, la marque se veut respectueuse de l’environnement. Je suis sensible au bio, au local. Nous souhaitons nous inscrire dans une véritable démarche de développement durable.

Par exemple, nos soins pour la barbe sont conditionnés dans des flacons de 50ml, sans pipette. Cette dernière manque à certains clients mais puisqu’elle est fabriquée avec du plastique, nous avons fait le choix de ne pas l’utiliser. Certes, le produit peut sembler moins pratique à l’usage mais pour nous, cela revient à être cohérents et en accord avec nos valeurs.

Nous avons aussi un partenaire associatif, Surfrider Fondation. Cette association a pour but « la défense, la sauvegarde, la mise en valeur et la gestion durable de l’océan, du littoral, des vagues et de la population qui en jouit ». Ainsi, sur chaque vente réalisée via notre boutique en ligne, nous reversons 1 euro à l’association.

Selon toi, pourquoi est-ce essentiel de consommer de manière plus « responsable » ?

Comme tout le monde, je pense qu’il est important de laisser une meilleure planète dernière nous. Nous voulons laisser quelque chose de durable.

Quels sont les projets avec Le Baigneur ?

Nous travaillons sur l’ouverture d’une boutique dans le 11e arrondissement dans laquelle nous pourrons fabriquer et vendre nos produits. Nous souhaitons faire du savon un produit du quotidien !

Nous allons ainsi pouvoir rencontrer nos clients et discuter avec eux de leurs attentes, de ce qu’ils aiment ou apprécient moins pour proposer des soins et cosmétiques qui leur conviendront au mieux. L’ouverture de notre boutique est prévue pour décembre 2017.

“L’envie d’aller plus loin, de découvrir les choses tout en étant fidèle à mes valeurs, voilà ce qui m’anime.”

Quelles sont les difficultés que tu rencontres ?

Récemment, une huile pour le visage n’a pas pu être produite à cause d’une rupture de stock d’une matière première chez notre fournisseur. C’est un bon exemple ! Il a fallu attendre qu’elle soit de nouveau disponible pour pouvoir la commercialiser.

Gérer toutes les tâches du quotidien n’est pas toujours facile non plus. Il ne faut pas que la partie administrative prenne trop de place sur la production et inversement !

Qu’est ce qui t’anime au quotidien ?

Le dépassement de soi ! L’envie d’aller plus loin, de découvrir les choses tout en étant fidèle à mes valeurs. Je ne suis pas fataliste, j’essaie de prendre les choses comme elles viennent et de ne pas baisser les bras.

Quels conseils pourrais-tu donner à quelqu’un souhaitant se lancer ?

Il faut en avoir envie ! Rien ne pourra convaincre quelqu’un d’aller au bout de son projet si il n’est pas suffisamment motivé.

Tout le monde peut monter sa boite, des aides et des outils sont à notre disposition tels que le site de l’APCE, le salon de l’entrepreneuriat, la chambre de commerce… Mais cela ne fonctionne que si l’on y croit vraiment. Il y a forcément des moments de doutes mais il faut croire en son projet et persévérer !

Petit, que voulais-tu faire comme métier ?

Fromager !

Crédits photos : Le Baigneur