Avec Funky Veggie et leur produit phare “La Boule”, Camille et Adrien souhaitent rendre l’alimentation vegan plus accessible.

En un clin d’oeil

La boite

Nom : Funky Veggie
Activité : Vente de produits alimentaires
Siège : Montmagny (Val-d’Oise)
Statut : SAS
Créée en : 2016

Les Faiseurs

Nom, prénom : Camille Azoulai, Adrien Decastille
Âge : 23 et 30 ans
Originaire de : Paris
Études : Sciences Po – Master Communication (Camille) ; Master comptabilité, contrôle financier et audit (Adrien)

Il aura suffit d’un Startup Weekend pour que Camille et Adrien se rencontrent et aient l’idée de monté leur boite. Ils n’auront pas perdu de temps puisque dès l’année suivante, Funky Veggie voit le jour. Et avec elle, « La Boule », produit phare de cette marque vegan.

S’inspirant des « energy balls » issues des pays anglo-saxons, Camille et Adrien cuisinent dans leur labo parisien des boules saines, 100% naturelles et sans gluten. Leur promesse ? Proposer un en-cas healthy à peine plus calorique qu’une pomme et « sans trucs bizarres à l’intérieur ».

On a voulu en savoir plus sur le concept de Funky Veggie, leur rapport à l’alimentation vegan et leur vie de jeunes entrepreneurs.
« Par amour des boules », Camille et Adrien nous racontent tout !

Au sommaire

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Parcours de Faiseurs

Bonjour à toute l’équipe de Funky Veggie ! Une petite présentation pour commencer ?

Camille : Bonjour ! Moi c’est Camille, j’ai 23 ans, j’ai créé avec Adrien Funky Veggie il y a près d’un an.

Adrien : C’est moi ! De mon côté j’ai 30 ans, je faisais autre chose avant de lancer Funky Veggie.

Funky Veggie, c’est un duo de jeunes entrepreneurs. Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Camille : On s’est rencontrés à un Start-Up Week-end fin 2015, une sorte de marathon entrepreneurial de 72 heures. On n’était même pas dans la même équipe et on n’a pas gagné, mais ça nous a permis de nous croiser et de nous voir ensuite pour travailler sur le projet ! Au fur et à mesure, on a décidé de nous lancer ensemble.

Avant de créer Funky Veggie, que faisiez-vous ?

Adrien : Je travaillais dans une autre start-up avant, dans la mode, qui s’appelle Exemplaire. Et encore avant, j’étais en audit chez KPMG !

Camille : De mon côté, j’étais encore en Master Communication à Sciences Po. J’avais passé 2 ans en Chine juste après ma licence, et j’en étais revenue avec plein d’idées et d’envies.

En quoi vos études vous ont-elles aidées à vous lancer dans l’entrepreneuriat ?

Camille :  Mes études et mes expériences ont développé ma partie créative, et ma capacité à “bien présenter les choses”. On est donc hyper complémentaires avec Adrien : j’imagine souvent de nouvelles choses, et avec Adrien on évalue comment on peut les réaliser.

Adrien : Je suis plutôt la partie rationnelle du cerveau, très carrée. Mon expérience en finance m’a permis d’avoir des objectifs clairs et de garder un cap, même dans une start-up où tout bouge et évolue en permanence.

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Création de Funky Veggie

Funkie Veggie est-elle née d’une passion ou bien d’une envie indéniable d’entreprendre ?

Camille : Funky Veggie est né avant tout d’une conviction : ce que l’on mange a un rôle essentiel ! Ce n’est pas juste un bien de consommation, cela a un impact sur qui l’on est et sur ce qu’il y a autour de nous. On avait tous les deux envie de démocratiser le fait de manger “bien” et de rendre ça plus accessible. On était également tous les deux très marqués par le film “Demain”, l’idée que chaque petite action, chaque entreprise, peut avoir un énorme impact.

“On a dû passer en moins de 3 mois d’un système totalement artisanal, dans nos cuisines, à un process plus normé.”

Combien de temps a-t-il été nécessaire pour créer la marque et commencer à vendre vos produits ?

Adrien : Nous avons commencé à tester le marché et notre produit à travers différents salons et événements. C’est comme ça que l’on a fait évoluer “la boule” en fonction des feedbacks. Cela nous a pris environ 3 mois.

Camille : Ensuite, on a gagné fin novembre 2016 un concours organisé par Franprix. Ils voulaient lancer la boule dès que possible dans leurs rayons ! On a donc dû passer en moins de 3 mois d’un système totalement artisanal, dans nos cuisines, à un process plus normé. Et on est arrivé en février 2017 en caisse, chez Franprix !

À quelles difficultés avez-vous été confrontés ?

Adrien : Le plus grand défi, c’est que l’on a choisi d’être en distribution conventionnelle et non spécialisée (type magasin bio), alors que l’on a un produit totalement nouveau, 100% naturel, vegan et sans gluten. Mais c’était fidèle à notre mission de rendre le “manger sain” plus accessible !
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Quelle est votre stratégie pour relever ce défi ?

Adrien : On surmonte ce défi en faisant beaucoup de pédagogie, d’animations et de dégustations en magasin, de communication sur les réseaux sociaux… On fait découvrir le produit à des personnes qui sont habituées à acheter des Mars et des Twix et ils aiment ! C’est ça notre plus grande fierté !

À part la distribution de Funkie Veggie chez Franprix, comment fait-on pour promouvoir une marque telle que la vôtre ? Avez-vous des partenaires ?

Camille : Nous n’avons pas de budget pour promouvoir notre marque à ce stade, mais nous travaillons avec beaucoup de blogueurs. En général, ils adhèrent à notre esprit et à notre produit et parlent de nous spontanément !

De plus, sur chaque emballage il y a une photo avec le hashtag #MomentBoule : tous les consommateurs sont invités à poster une photo de leur #MomentBoule sur les réseaux sociaux et peuvent se retrouver sur le prochain packaging ! Aujourd’hui, sur Instagram, il y a environ 200 #MomentBoule : c’est génial, nos clients sont de super ambassadeurs !

La boule, star de Funky Veggie

À part le gros level jeux de mot avec « la boule », pourquoi avoir opté pour ce format ?

Camille : C’est l’équivalent des “energy balls” dans les pays anglo-saxons, et beaucoup de personnes initiées à la cuisine healthy les font chez elles. J’en faisais souvent, mais c’était impossible à trouver à l’extérieur, à part en version hors de prix dans des boutiques bobos. Du coup, on s’est dit qu’on allait rendre ça accessible à plus de monde !

“Les boules sont encore fabriquées par nous-mêmes, dans un labo à Paris !”

Comment avez-vous développé vos recettes ? Avez-vous fait appel à des spécialistes ?

Adrien : On a tout fait nous-mêmes, dans la cuisine de Camille ! On s’est ensuite fait accompagner par un centre technique et on a recruté une ingénieure agroalimentaire, Zoé, pour nous intégrer à la grande distribution. Les boules sont encore fabriquées par nous-mêmes, dans un labo à Paris !

Quelle est la valeur énergétique d’une boule Funky Veggie ?

Camille : C’est autour de 90 calories, à peine plus qu’une pomme !

Vous êtes-vous inspirés d’autres marques ou produits phares ?

Camille : Oui, plein ! Mais cela va d’Apple à “Impossible Foods” aux US. On s’est surtout inspiré d’un esprit d’innovation et de volonté de changer les choses.

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Vous avez dit « veggie » ?

Funky Veggie s’appuie, comme son nom l’indique, sur des recettes « vegan ». Faut-il être vegan pour commercialiser des produits vegan ?

Adrien : Non, pas forcément ! Camille est vegan mais pas moi (même si je réduis de plus en plus ma consommation de produits d’origine animale) : justement on se dit que pour commercialiser un produit vegan, il faut avoir aussi un regard extérieur. Donc notre association permet de faire des produits vegan très gourmands pour tout le monde !

“On est convaincus que les gens ont envie de transparence et de produits “sans trucs bizarres à l’intérieur.”

On voit beaucoup de marques se développer autour du véganisme. N’avez-vous pas peur de surfer sur un effet de mode ?

Camille : Si la mode pousse des gens à aller dans cette direction, tant mieux ! On est convaincus que c’est bien plus profond que ça, que les gens ont envie de transparence et de produits “sans trucs bizarres à l’intérieur” et qu’il est temps de manger des choses qui nous font du bien, un point c’est tout !

Pouvez-vous nous expliquer, en quelques mots, pourquoi consommer des produits vegan est meilleur pour la santé et la planète ?

Camille : Consommer des produits vegan, c’est d’abord, pour nous, consommer des produits peu transformés : des céréales, des noix, des fruits et légumes… Et ça a un impact direct sur notre santé ! Et puis, il est prouvé que les maladies chroniques (cancers, maladies cardiovasculaires, diabète, etc.) sont directement liées à la consommation de viande et de produits laitiers.

Du point de vue de la planète, l’élevage a des conséquences ravageuses sur les émissions de gaz à effet de serre, la déforestation et les ressources naturelles de manière globale. Par exemple, il faut 5000 litres d’eau pour produire 1000 calories d’origine animale, contre 1000 litres d’eau si le produit est d’origine végétale.

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Pour vous, comment et que consommerait-on dans le meilleur des mondes ?

Adrien : On consommerait avant tout en se faisant plaisir et en utilisant au maximum des produits bruts ! L’idée est de pouvoir comprendre tout ce qu’il y a dans ce que nous mangeons et de savoir clairement d’où cela vient !

Bonus de boite

Il existe pour le moment trois parfums de boules. Quel est le prochain ?

Héhé… Surprise !

Une anecdote à nous raconter ?

Sur la boule “Coco”, il y a la photo d’une jeune fille la tête à l’envers… C’est la petite sœur d’Adrien !

Un projet ou un événement à venir ?

Notre prochain produit sortira sûrement pour les Fêtes ! (enfin, on fait le maximum pour !)

Votre rêve le plus fou ?

Que l’industrie agroalimentaire au complet devienne saine !

Si vous n’aviez pas créé Funky Veggie, qu’auriez-vous fait ?

Camille : Aucune idée !… On aurait sûrement rejoint des start-ups qui nous ressemblent dans le domaine de l’alimentation !

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