Elle est à la fois styliste photo, consultante mode, et personnal shopper. Rencontre avec Émilie Berger, une jeune entrepreneure passionnée de mode.

Galopant entre Rennes et Paris, Émilie Berger ne connaît pas la routine. Passionnée par la mode et le vêtement sous toutes ses coutures (ahah) cette franco-irlandaise a décidé de se lancer et de créer sa propre entreprise. Son but ? Venir en aide à toutes les personnes confrontées à des problématiques en matière de fringues. Personal shopper et consultante mode pour des particuliers, Émilie peut tout aussi bien enfiler son costume de conseillère en image au service des marques pour lesquelles elle apporte son aide lors de shooting.

À force de travail et de persévérance, la jeune vendeuse en boutique a bien gravi des échelons pour aujourd’hui vivre de sa passion de toujours : la mode.

Rencontre avec une férue de style qui nous raconte aussi bien les galères rencontrées que le bonheur de gérer sa propre entreprise.

Bonjour Émilie, peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Emilie Berger, j’ai 29 ans. Je suis franco-irlandaise, mais surtout Bretonne, passionnée par les vêtements et la mode. J’habite entre Rennes et Paris et j’ai créé mon entreprise il y a maintenant 4 ans.

En quoi consiste ton métier ?

Je réponds à toutes les problématiques concernant le vêtement. Que ce soit pour des particuliers pour lesquels je propose un service de personal shopper, ou pour des entreprises auxquelles je viens apporter mes conseils en matière d’image de marque lors de shooting photo, campagnes de communication et lookbooks. En fait, je m’adresse à toutes les personnes susceptibles d’être confrontées à des problématiques concernant la mode, l’image, le vêtement.

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Que souhaites-tu défendre à travers ton activité de personnal shopper et styliste ?

Je défends quelque chose de plutôt simple : pour moi, la mode et le style doivent être accessibles à tous et tout le monde devrait se sentir bien dans ses vêtements !

Quel a été le déclic pour passer de la passion pour la mode à la création de ton entreprise ?

J’ai longtemps travaillé en tant que vendeuse et conseillère pour des boutiques de vêtements, mais je n’étais pas vraiment libre de mes choix. Ma passion et mon non-attachement pour une enseigne en particulier m’ont vraiment poussée à travailler pour moi-même. Maintenant, je peux répondre aux problématiques sans contraintes de partenariat.

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Sur quels types de projets travailles-tu et avec qui ?

Je travaille toujours avec des équipes complètes : maquilleur, coiffeur, mannequin, et bien sûr, photographe. Ce que j’aime le plus, c’est travailler avec mes clients sur des lookbooks. Par exemple, le fabricant de chaussures Eram a fait appel à moi à deux reprises pour habiller leur modèle afin de présenter au mieux leurs produits.

“Je suis ravie de me lever tous les matins pour travailler dans ce qui me plaît le plus”

Arrives-tu à vivre de cette activité ?

Oui, depuis 2015 !

Comment as-tu réussi financièrement à monter ce projet ?

J’ai beaucoup travaillé. Gratuitement au début, pour des magazines afin de me constituer un book et me faire connaître. Pour survivre, j’ai également été intérimaire dans ma branche. J’étais chef de cabine pour des maisons telles que Lanvin ou Céline par exemple.

C’est très difficile de travailler dur et de ne pas être rémunérée? Mais tout est relatif : je suis ravie de me lever tous les matins pour travailler dans ce qui me plaît le plus.

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As-tu rencontré des difficultés pour créer son entreprise ?

Créer un statut d’autoentrepreneur est très simple, c’est vrai. Mais le plus difficile est ensuite de devoir tout gérer : ses comptes, ses dettes, ses impôts, son RSI, ses factures, ses devis. Faire son autopromotion, communiquer autour de son activité ou encore convaincre un client est également quelque chose qui n’est pas évident, surtout quand on n’en a jamais eu l’habitude !

“La chose fondamentale que j’ai apprise c’est qu’il n’y a rien de tel que le travail et la persévérance pour arriver à ce que l’on souhaite”

Qu’est-ce que tu as appris en travaillant à ton compte ?

On n’est jamais mieux servi que par soi-même et il est très important selon moi d’être bien entouré. La chose fondamentale que j’ai apprise c’est qu’il n’y a rien de tel que le travail et la persévérance pour arriver à ce que l’on souhaite. Chaque nouvelle page blanche dans mon agenda était auparavant une épreuve, mais avec beaucoup de travail, d’énergie dépensée, et de persistance, mon agenda n’est jamais vide !

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Aujourd’hui, quel bilan peux-tu dresser de ton entreprise ?

J’y crois encore plus fort ! J’aimerais me trouver un agent, car je crois dur comme fer au travail en équipe. Comme ça, je pourrais vraiment me concentrer sur la mode et le stylisme.

Quels sont les moments forts qui ont marqué ton activité ?

En septembre 2011, mon premier édito mode a été publié dans les pages de Kostar magazine (distribué à Nantes et à Rennes) et ce fût un vrai moment de joie ! Le principal moment délicat pour moi a été de choisir de vivre à Rennes ou à Paris’ et finalement je n’ai jamais tranché entre les deux villes, car je vis et travaille entre les deux !

Un rêve un peu fou ?

Réaliser un édito mode pour le magazine Vogue !

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Crédit photo (portrait) : Gildas Raffenel

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