Rencontre avec la fine équipe de Catcher, le Tinder de la brocante !

Si toi aussi tu es un grand fan des vide-greniers et des objets kitsch vintage, l’appli Catcher sera certainement ton prochain téléchargement sur smartphone. Imaginée et développée par Chloé, Tarek et Lucie, Catcher est un peu le “Tinder de la brocante”. L’application permet de connecter facilement un acheteur avec un vendeur, et ce, grâce à son système de géolocalisation. Tu cherches des objets déco pour ton appart’ ? Catcher te permet d’entrer en contact avec des vendeurs particuliers se situant au plus près de chez toi.

Né en octobre 2015, Catcher est disponible en version iOS et Android et compte déjà 6000 utilisateurs. Et ses fondateurs n’ont pas l’intention de s’arrêter là puisque Chloé, Tarek et Lucie comptent bien devenir les leaders de la vente d’occasion géolocalisée.

Nous avons posé quelques questions à ces jeunes entrepreneurs audacieux. De l’idée du projet à sa mise en oeuvre en passant par une petite anecdote WTF, les fondateurs de Catcher nous racontent tout !

Bonjour Chloé, Lucie et Tarek. Pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour Faiseurs de Boite ! Alors, nous sommes trois amis avec des parcours différents, des spécialités différentes, des origines différentes, mais nous avons une ambition commune : se réveiller chaque matin avec l’envie d’aller bosser. Notre moteur : créer un concept novateur, mettre en œuvre nos idées et choisir avec qui nous travaillons. C’est essentiel pour nous et notre santé mentale !

Niveau parcours, Lucie a fait ses armes dans une start-up web de mobilier design tandis que Chloé et Tarek ont débuté tous les deux comme concepteur-rédacteur dans de grandes agences de publicité parisiennes.

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Depuis quand existe votre application Catcher ? De quoi s’agit-il exactement ?

Sorti en octobre 2015, Catcher est un peu le “Tinder de la brocante”: swipe droit, swipe gauche, l’application mobile réinvente la vente géolocalisée en connectant immédiatement un vendeur et un acheteur à proximité.

On repense totalement la vente d’occasion : plus sûr, plus amusant et plus rapide ! Cette application met un terme à tous les inconvénients rencontrés sur les sites d’achat et de vente d’objets d’occasion.

“Au début, c’était une idée à peu près aussi réaliste que d’aller élever des brebis dans le Vercors.”

Êtes-vous de grands amateurs de brocantes pour avoir lancé cette appli ?

Oui, il faut savoir qu’on nourrit tous les trois une passion folle pour le vintage et les brocantes ! Nous sommes, en effet, de grands chineurs !

Quel a été le déclic pour lancer l’appli Catcher ?

Tout a commencé quand Chloé est rentrée bredouille après avoir traversé tout Paris pour essayer de vendre ses sneakers. Finalement les chaussures n’allaient pas à l’acheteuse. Cette paire trainait depuis un mois sur le site de vente… et elle a fini par la vendre à sa voisine, par hasard !

Le soir même, autour d’un verre, Chloé nous a raconté sa mésaventure. Tous les trois, nous avons donc imaginé notre site idéal pour vendre et acheter du vintage. On s’est rendu compte qu’une application mobile répondait au mieux à nos besoins !

Au début, c’était une idée à peu près aussi réaliste que d’aller élever des brebis dans le Vercors. Quelques jours plus tard et après réflexion, nous nous sommes recontactés pour nous dire que ce projet était viable et qu’il fallait se lancer dans l’aventure !

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Quelle est la philosophie de Catcher ?

Catcher c’est simple, c’est local, c’est instantané et c’est fun. Tout ce que nous voulions c’était une solution design dans le sens littéral du terme. L’application devait être à la fois esthétique et fonctionnelle, tout comme les objets mis en vente sur celle-ci.

Dans Catcher, il y a aussi la notion de quartier qui nous est chère : on est parti du principe que chaque quartier d’une ville a son âme, son histoire et ses habitants et que dans chaque quartier on chine des objets différents. En nous baladant dans Paris avec Catcher dans la main, nous nous sommes rendu compte que nous avions vu juste !

Combien y a-t-il d’utilisateurs de l’appli Catcher ? Où sont-ils situés ?

Aujourd’hui, nous avons près de 6 000 utilisateurs acquis presque exclusivement de manière organique ! 50% de ces utilisateurs sont en Ile-de-France et 50% en province. Ce n’était pas un choix d’avoir débuté à Paris. C’est d’abord notre réseau et nos amis qui ont été nos premiers utilisateurs… et l’application s’est diffusée ensuite par le bouche-à-oreille.

Grâce à nos retombées presse nationales sur France 2, le Parisien, RTL etc. Catcher a su s’installer en province. On se concentre aujourd’hui sur la province, car c’est là qu’on trouve de vraies perles rares en termes d’objets vintage.

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Financièrement, comment vous êtes-vous organisés ?

Depuis le début nous fonctionnons avec nos fonds propres et un peu de love money, de l’argent collecté auprès de nos proches. Il fallait tester le marché avant d’investir l’argent des autres ! Forts de notre croissance, nous organisons actuellement une première levée de fond entre 200 000 et 400 000 auprès de business angels et de fonds d’investissement en seed (capital d’amorçage, NDLR).

“Sans aucun doute, nous voulons être les leaders de la vente d’occasion géolocalisée en Europe.”

Ça ressemble à quoi la vie d’un jeune entrepreneur ?

La vie d’entrepreneur, c’est d’abord accepter de prendre des responsabilités envers soi-même et les autres. Il faut faire preuve d’une extrême humilité et constamment douter de son projet ! Il faut aussi faire confiance aux autres, les écouter et mettre son égo de côté.

Comment voyez-vous l’appli Catcher à moyen / long terme ?

Si nous prenons notre courbe de croissance et que nous la continuons à moyen et long terme, c’est la croissance exponentielle et c’est là où nous souhaitons nous situer. Sans aucun doute, nous voulons être les leaders de la vente d’occasion géolocalisée en Europe.

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Comment vous répartissez-vous le travail ? Qui s’occupe de quoi ?

On est ultra complémentaire et c’est ça qui fait la force de Catcher. Nous nous répartissons les tâches en fonction de nos domaines de compétences et d’expertise. Chloé qui est présidente gère tout le marketing, la communication et les pitchs. Lucie, directrice générale, s’occupe de la monétisation de l’appli et du financement. Enfin, Tarek gère la partie technique, le produit et l’UX.

“Nos études étaient loin de nous conditionner à devenir entrepreneurs à moins de 30 ans.”

Y’a-t-il une erreur que vous auriez commise en tant que jeune entrepreneur ? Qu’auriez fait autrement ?

Ce serait vraiment mentir que de dire que nous n’avons pas fait d’erreurs ! Nous en commettons tous les jours et c’est vraiment grâce à elles que l’on progresse et que nous avons réussi à créer une application qui cartonne et qui plaît aux utilisateurs.

On est à notre quatrième mise à jour et une cinquième est en cours. Toutes ces mises à jour sont la preuve concrète que nous passons notre temps à se planter. Conscients de cela, nous avons mis en place un chat dans l’appli pour que nos utilisateurs puissent nous contacter directement.

Notre collègue Léa est là pour leur répondre et les écouter. Son travail est essentiel pour nous : elle fait des feedbacks de tout ce que les utilisateurs lui disent. Ils nous permettent de toujours améliorer Catcher, au plus proche des attentes des accrocs du vintage !

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Vos études sont-elles en rapport avec ce projet ?

Question piège ! Dans un sens, c’est grâce à nos études qu’on est capable de gérer une boite de A à Z (du marketing à la comptabilité en passant par le management). Mais nos études étaient loin de nous conditionner à devenir entrepreneurs à moins de 30 ans. Par exemple, Chloé a fait une licence d’histoire et une licence de philosophie avant son master de Com, et ses profs de fac ne pensaient sans doute pas que 10 ans plus tard, elle créerait une application mobile de brocante !

Si vous n’aviez pas créé l’appli Catcher, qu’auriez-vous fait dans la vie ?

Nous aurions perdu un temps fou sur des sites d’occasion ! Non plus sérieusement, Tarek aurait sûrement était un DJ hyper connu, voire adulé ! Chloé et Lucie auraient sûrement ouvert une boutique d’ objets vintage mêlant des trouvailles chinées et des objets fabriqués par Chloé… Mais nous n’avons pas dit notre dernier mot, personne n’est à l’abri d’une diversification de Catcher.

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L’objet le plus insolite qui ait été proposé sur Catcher ?

Bonne question, nous voyons des objets incroyables tous les jours… Le plus insolite reste quand même un grand coffre vintage en bois, bleu marine style armée Américaine, et qui avait sur son couvercle intérieur une TV avec écran plat intégrée. Quand on fermait le coffre, on ne voyait pas donc pas la TV. C’était du pur génie ! Le coffre a fini dans la journée chez Lucie.

L’objet qui nous a le plus marqués est un skateboard fait main par un de nos fidèles utilisateurs, Carlos qui a créé son propre atelier, l’atelier Gueule de Wab. Il fabrique des lampes et des skates canons en bois à des prix défiant toute concurrence.

Une anecdote à nous raconter ? Des regrets ?

Des regrets, pas encore, des anecdotes nous en avons plein, mais certaines sont NSFW !

Aller, quand même une petite : nous sommes en rendez-vous avec un gros fonds d’investissement de la place parisienne. Nous sommes hyper stressés et Chloé commence à pitcher. Lucie intervient et parle de notre « coût par installation sur Faceboule ». Impossible de garder son sérieux après ça ! C’était un moment tellement stressant que tout est retombé d’un coup !

Qu’est-ce qui vous inspire ?

Si on répond l’amour et les belles choses, c’est too much ?

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